Dans le monde

CMA CGM : navigation de haut vol

Les revenus annuels de la famille Saadé, armateurs à Marseille, seraient passés de 50 millions d’euros il y a une décennie à deux milliards cette année.

Aucune invention nouvelle, nulle révolution productive changeant la face du monde, vaccin salvateur ou arbre à pain miraculeux n’explique cette fortune soudaine. Mais, si la richesse globale de l’humanité n’a pas progressé, la ­famille Saadé a pu accaparer une plus grande partie du butin tiré de l’exploitation des travailleurs. Les armateurs de porte-conteneurs géants, dont la CMA GM, ont la main sur le commerce mondial comme les pétroliers l’ont sur l’approvisionnement énergétique et s’en servent pareillement pour extorquer une énorme rente, profitant de chaque crise pour resserrer leur étreinte.

Si, suivant l’expression de Proudhon en 1840, « la propriété, c’est le vol », que dire du surprofit de monopole en 2022 ?

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