Satys Aerospace – Nantes : la lutte a payé21/12/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/12/P15-1_Satys_Aerospace_Nantes_C_LO_resultat.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Satys Aerospace – Nantes : la lutte a payé

Jeudi 15 décembre, la centaine de salariés de Satys Aerospace, spécialisés dans la peinture et l’étanchéité des pièces d’avion, travaillant sur le site d’Airbus Atlantic de Nantes, ont repris le travail la tête haute, après quatre jours de grève.

Illustration - la lutte a payé

Cette dernière a été déclenchée à la suite de l’annonce du patron d’augmenter les salaires de 1 % ! Après plusieurs attaques l’année dernière, ça a été la provocation de trop, qui a mis les travailleurs en colère.

Durant ces quatre jours, ils se sont retrouvés aux portes d’Airbus, bien visibles de tous autour des braseros. La direction a d’abord essayé de les intimider, disant que s’ils voulaient négocier, il fallait reprendre le travail. Mais les grévistes ont tenu bon sur le piquet, jusqu’à ce que des négociations soient ouvertes et que la direction accorde 4 % de hausse générale des salaires, une augmentation du panier-repas pour les équipes, la mise en place d’un accord d’intéressement de 300 euros, plus un chèque-cadeau de 150 euros.

Certains espéraient plus, compte tenu des conditions de travail éprouvantes pour effectuer la peinture et l’étanchéité sur les pièces d’avion et les caissons de réservoirs, le tout pour des salaires bas, sans même de prime d’équipe. Mais les travailleurs étaient tous fiers de leur mouvement et contents de la fraternité créée entre collègues qui ne se côtoient pas forcément au travail.

À noter que ce travail a été sous-traité il y a quelques années par Airbus à SPI Peinture qui vient d’être racheté par Satys, un groupe international à 350 millions de chiffre d’affaires. Mais il a fallu leur arracher par la grève cette amélioration sur la fiche de paye !

Les travailleurs de Satys ont été soutenus dans leur grève par la CGT d’Airbus Atlantic qui appelait à deux heures de débrayage le mercredi pour protester contre de nouveaux horaires proposés par leur direction. Les grévistes des deux entreprises se sont retrouvés au piquet des grévistes de Satys, devant l’entrée principale de l’entreprise, dans une ambiance fraternelle.

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