Dans les entreprises

NTN – Allonnes : débrayages pour les salaires

L’usine NTN d’Allonnes, près du Mans, produit des transmissions pour l’automobile, en particulier pour Renault et BMW. Elle emploie près de 600 travailleurs.

débrayages pour les salaires

Depuis la mi-décembre, les négociations salariales annuelles obligatoires pour l’année 2023 sont ouvertes.

Jeudi 15 décembre, en équipe d’après-midi, une trentaine d’ouvriers ont débrayé. Ils ont attendu l’équipe suivante et une soixantaine de travailleurs de nuit ont pris le relais. Le lendemain, les ateliers étaient vides car quasiment tout le monde était en grève : près de 250, toutes équipes confondues.

La direction, qui ne voulait auparavant rien entendre, a dû recevoir une délégation. Alors qu’elle proposait deux fois 1,5 %, soit environ 50 euros brut pour la plupart des ouvriers, une fois en début d’année et l’autre en septembre 2023, elle a dû augmenter sa proposition. Dès le début de l’année, l’augmentation sera de 63 euros brut avec une clause de revoyure à partir de mars si les prix continuent à augmenter. La majorité des travailleurs ont décidé de reprendre lundi 19 décembre, sur ces nouvelles propositions.

Cette augmentation de moins de 50 euros net reste bien insuffisante au vu de la hausse des prix passée et surtout de celle à venir. Mais cela faisait longtemps qu’autant de travailleurs n’avaient pas débrayé et, pour certains, c’était leur première grève. À n’en pas douter, comme la situation s’aggrave, ces deux jours de grève sont un coup d’essai pour la suite.

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