Servair - Aéroport de Roissy : un licenciement qui ne passe pas14/12/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/12/2837.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Servair - Aéroport de Roissy : un licenciement qui ne passe pas

Depuis un an, plusieurs grèves et contestations ont eu lieu chez Servair à Roissy. Et, dernièrement, de nouveaux débrayages ont eu lieu : des centaines de travailleurs se sont mobilisés pour dénoncer le licenciement d’un de leurs collègues.

Ce militant syndical combatif vient d’être licencié, malgré ses vingt-six ans d’ancienneté, parce qu’il a refusé de retirer son collier métallique au portique à l’entrée du site. D’habitude, la sécurité effectue une palpation pour permettre le passage, malgré la sonnerie du portique. C’est ce qu’a demandé le collègue, mais l’intervention d’un chef a fait de ce collier un prétexte pour son licenciement.

L’émoi a été vif parmi les travailleurs, ce militant étant connu et apprécié de tous. D’autres licenciements sont aussi en cours, la direction semblant à l’affût de prétextes pour réduire les effectifs : par exemple, elle fait fouiller les armoires des salariés à la recherche de matériel de l’entreprise pour les accuser de vol.

Sentant elle aussi que le licenciement risquait de faire des vagues, la direction de Servair a tenté d’y répondre en affichant une note affirmant que faire grève contre un licenciement est illicite. Ce nouveau mensonge a surtout écœuré un peu plus les travailleurs. Beaucoup font remarquer que son souci de la légalité n’empêche pas cette direction de combat de s’asseoir sur la loi lorsqu’elle est condamnée par le tribunal administratif concernant le changement de convention collective. Le passage à celle du transport aérien devrait lui coûter plusieurs milliers d’euros par salarié. Mais, pour l’instant, la direction s’est contentée de modifier l’en-tête des fiches de paye.

Dernière manœuvre, lors du premier jour des débrayages, la direction a envoyé la gendarmerie pour contrôler… le motif de la mobilisation. 48 heures de préavis, intimidation patronale ou policière, autant d’entraves au droit de grève qui ne feront pas renoncer les travailleurs de Servair à résister collectivement, seule façon de faire face aux sales coups de la direction.

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