Leur société

Péages : racket légal

Le ministère des Transports vient d’annoncer que les sociétés d’autoroutes allaient augmenter les tarifs des péages en moyenne de 4,75 % au 1er février 2023. Ils avaient déjà été augmentés de 2 % en 2022.

Cette nouvelle hausse est présentée comme nécessaire et serait même un moindre mal, puisque bien inférieure au taux officiel d’inflation.

Les sociétés d’autoroutes l’accompagnent de promesses de compensation, notamment faire passer la ristourne de 30 % à 40 % pour ceux qui réalisent au moins dix trajets aller-retour par mois. Ce n’est cependant qu’une promesse, qui ne concernerait qu’une partie des autoroutes à péage, contrairement aux hausses annoncées.

Cette dépense en plus, pour des dizaines de millions de familles, est le fait de capitalistes qui font des milliards de profit sur les autoroutes. Construites à partir des années 1950 par l’État, avec l’argent de la population, une fois les travaux amortis et les autoroutes devenues rentables, l’État en a confié la gestion pour une bouchée de pain à des trusts, notamment Vinci et Eiffage. Depuis 2006, ceux-ci ont versé plus de 33 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires.

En 2021, Vinci a encore réalisé un bénéfice net de 2,6 milliards d’euros, encore accru au premier semestre 2022. Le groupe APRR, lié à Eiffage, en a fait autant. La nouvelle augmentation des tarifs de péage est tout simplement un vol sur le dos des automobilistes.

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