Leur société

Éducation nationale : toujours moins de remplaçants

Le site Ouyapacours de la Fédération des conseil de parents d’élèves (FCPE) a recensé au premier décembre 13 600 heures de cours perdues depuis la rentrée, faute de remplaçants ; davantage que l’an dernier à la même époque.

Ce chiffre n’est sans doute qu’une indication très minorée, car seule une faible proportion de familles se connectent pour signaler les cas, mais il reste révélateur d’un problème qui angoisse les parents et perturbe gravement la scolarité des élèves. Trois mois après la rentrée, des postes d’enseignants mutés en fin d’année dernière n’ont pas étés pourvus. On ne compte plus les congés maternité ou maladie de longue durée non remplacés, sans parler des démissions. Dans un sondage effectué par la FCPE, ce sujet venait en seconde position parmi les préoccupations des parents, derrière le manque d’AESH pour aider les enfants handicapés. Cela remet à leur juste place les déclarations du ministre de l’Éducation, Pap Ndiaye, qui avait promis à la rentrée un professeur devant chaque élève.

Ce problème dure depuis des années, et les parents y réagissent comme ils peuvent avec les enseignants, alertent la presse, manifestent voire occupent les établissements scolaires. Certains attaquent l’État en justice. Cela permet parfois de résoudre le problème localement, mais ne change pas la situation générale, car il manque des enseignants sur l’ensemble du pays.

Aujourd’hui, la situation dans l’Éducation nationale est telle que le ministère n’arrive plus à recruter. De moins en moins de candidats souhaitent y travailler, à tel point que cette année les délais pour s’inscrire aux concours de recrutement ont dû être prolongés de quinze jours. Les postes de contractuels affichés à Pôle emploi ne trouvent souvent pas preneurs.

Dans l’Éducation nationale comme dans d’autres services publics, des années de suppressions d’emplois ont abouti à une situation intenable, dont les usagers, en l’occurrence élèves et parents, font les frais.

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