Russie : Sanctions occidentales et récession23/11/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/11/2834.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Russie : Sanctions occidentales et récession

Rosstat, l’agence russe officielle des statistiques économiques, vient de reconnaître que le PIB russe, en reculant de 4 % pour le troisième trimestre consécutif, a fait entrer le pays en récession.

On a là le résultat d’années de sanctions occidentales : elles ont commencé à frapper l’économie russe en 2014, donc bien avant la guerre actuelle. Et même si l’Inde ou la Chine, notamment, ont augmenté leurs commandes de gaz ou de pétrole à la Russie, c’est bien loin de compenser les marchés qu’elle a perdus, en Europe par exemple. Même chose aussi pour des composants indispensables à la fabrication de voitures, d’avions, d’armes en Russie, qui provenaient auparavant de fournisseurs occidentaux qui ont mis ces produits sous embargo.

À cela s’ajoutent les conséquences des ponctions que la guerre actuelle opère sur le personnel des entreprises, du fait de l’envoi en Ukraine de centaines de milliers de volontaires, puis de mobilisés. Selon une enquête du quotidien économique russe Kommersant, un tiers des entreprises du pays sont ainsi en manque de personnel. Selon d’autres sources, un tiers également ne tournent qu’au ralenti, ou se trouvent en chômage technique.

Dans une grande usine automobile de Moscou par exemple, ces jours-ci, sur un effectif théorique de 1 200 travailleurs annoncé pour une des deux équipes, quelques dizaines seulement étaient au travail, occupés à mettre la dernière main… à l’assemblage de quelques voitures chinoises importées. En effet l’usine en question ne sort pratiquement plus de véhicules de sa gamme de production, en tout cas qui soient commercialisables, car il leur manque trop de pièces ou composants.

Partager