Dans les entreprises

Dassault : un carnet de commandes bien rempli

Le 10 novembre, à l’occasion de la COP 27, une trentaine de scientifiques ont manifesté devant le siège de Dassault Aviation, à Paris au rond-point des Champs-Élysées.

Ils en ont rapidement été chassés manu militari par une brigade motorisée de la police.

Ces scientifiques dénonçaient les conséquences environnementales de la circulation des jets privés. Ceux-ci incarnent effectivement une société de classe, où 1 % de la population, utilisatrice de ces jets privés, génère 50 % des émissions de toute l’aviation mondiale. C’est d’autant plus choquant que, selon une récente étude publiée par Le Monde, la destination de ces avions en partance de l’aéroport du Bourget est souvent d’atterrir sur les aéroports de la Côte d’Azur ou bien en Corse, et même à Ibiza : ainsi, la Jet Set s’amuse, pendant que les beaux discours sur le climat se multiplient en Égypte.

Dénoncer les jets privés devant le siège de Dassault Aviation est tout à fait légitime de la part de scientifiques, qui déclarent également qu’ils veulent « faire payer les ultrariches pollueurs » dans le cadre d’une campagne internationale intitulée : « Faites-les payer ». Mais il ne faudrait pas oublier la production des Rafale et autres engins de guerre.

Ceux qui orchestrent les conflits, ceux qui s’en enrichissent de plus en plus, avec notamment la guerre en Ukraine, représentent une menace encore plus immédiate et d’autant plus palpable qu’elle est à nos portes. Le carnet de commandes de Dassault Aviation, tant en matière de Rafale que de Falcon, n’a jamais été aussi bien garni. L’État français vient d’annoncer une prochaine commande de 42 Rafale, qui sera payée par les contribuables. La famille Dassault se repaît du climat guerrier, la population et les travailleurs trinquent !

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