Clinique du Tondu – Floirac : premiers reculs du patron09/11/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/11/P13-3_Greve_Tondu_Floirac_8_nov_2022_C_LO.jpeg.420x236_q85_box-0%2C76%2C797%2C524_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Clinique du Tondu – Floirac : premiers reculs du patron

Illustration - premiers reculs du patron

Mardi 8 novembre, près de la moitié des 156 salariés de la Clinique du Tondu à Floirac, en Gironde, continuaient leur grève.

Débutée le 25 octobre par les ASH, cette grève s’est étendue à tous les secteurs avec des revendications communes à tous : 300 euros brut d’augmentation de salaire, une prime de vacances annuelle de 200 euros, des embauches pour prendre en charge correctement les patients, et le paiement des jours de grève. La clinique est réputée pour avoir les salaires les plus faibles dans le secteur et, pour bon nombre d’employés, c’est la première grève.

Dans un premier temps, le PDG du groupe Saint-Gatien auquel appartient la clinique avait répondu aux grévistes qu’ils « n’étaient pas sa priorité », avant de partir une semaine en vacances en Suisse faire du ski. Mais sous la pression de la grève, 500 opérations ont dû être annulées. Aussi la direction a commencé à lâcher un peu de lest aux grévistes, plus déterminés que jamais. Vendredi 4 novembre, elle leur annonçait une hausse de 50 euros des salaires pour les ASH, ainsi qu’une hausse du point qui passerait à 7,35 euros, soit une augmentation mensuelle de 60 euros brut pour une infirmière. Les grévistes, jugeant cela insuffisant, ont décidé de continuer leur lutte. Mardi 8 novembre, la direction refusait encore de négocier avec leurs représentants.

Alors que l’État vient au secours des bénéfices des actionnaires des cliniques en mettant sur la table une enveloppe d’un montant de 250 millions d’euros, dont 150 prétendument pour faire face au surcoût énergétique et 100 pour les salaires, on peut dire qu’il y a de l’argent dans les poches du patronat. Mais il faut bien une grève pour le leur arracher.

Partager