Servair – Roissy : la colère s’accumule02/11/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/11/2831.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Servair – Roissy : la colère s’accumule

Fin octobre, à la Servair, entreprise qui fait les plateaux repas pour les avions sur l’aéroport de Roissy, 150 à 200 salariés au total ont participé à divers débrayages avec deux autres filiales du groupe (PAC et ACNA).

La goutte d’eau à l’origine de ces mobilisations est la remise en cause du remboursement partiel des billets d’avion. Mais les causes du mécontentement sont multiples. Comme partout, la hausse des prix rend insupportable le bas niveau des salaires. D’autant que, à cause des attaques subies pendant la crise du Covid, les salaires actuels sont plus bas qu’il y a trois ans, avec des conditions de travail de plus en plus dures. Les effectifs sont passés de 2 000 CDI à 1 400, avec plus de 300 intérimaires en ce moment, et une activité qui est pourtant à peu près remontée au niveau d’avant la pandémie.

Dernière attaque en date : la direction de Servair vient de décider la suppression de l’équipe de nuit du service de la laverie. Pour les travailleurs concernés, cela va représenter une baisse de revenu d’environ 400 euros. La direction fait pression pour faire signer individuellement un avenant au contrat de travail, avec une prime de 150 euros mensuelle pendant douze mois, pour faire passer la pilule. Mais le compte n’y est pas, comme le montre la présence aux débrayages de plusieurs travailleurs qui refusent de céder à ce chantage.

En plus de ces mobilisations, la CGT a porté plainte contre la Servair et l’a obligée à appliquer la convention collective du transport aérien, plus favorable que celle de la restauration qu’elle appliquait. Mais, loin de payer les arriérés de salaire dus, la direction s’est contentée de changer l’intitulé des feuilles de paye.

Ces mobilisations ouvrent la voie, et ceux qui y participent continuent de tenter de mobiliser leurs collègues.

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