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Guerre en Ukraine : une bonne affaire pour les capitalistes de l’armement

Les États-Unis ont annoncé une nouvelle tranche d’aide à l’Ukraine, pour une valeur totale de 275 millions de dollars. Depuis le début de l’offensive russe le 24 février, le total de l’aide militaire américaine atteindrait près de 18 milliards de dollars.

En fait d’aide à l’Ukraine, il s’agit d’abord d’une aide aux fabricants d’armes occidentaux. En plus des profits qu’elle leur garantit, la guerre actuelle sert aux industriels et aux États occidentaux de laboratoire pour tester des armements jamais déployés à une échelle comparable.

Le gouvernement américain reconnaît la livraison de roquettes M30A1, fabriquées par Loockheed Martin, qui en plus de leur charge explosive contiennent 180 000 billes en tungstène ne laissant aucune chance de survie dans un rayon de plusieurs centaines de mètres. Elles peuvent être tirées à 80 kilomètres, avec une précision de 10 mètres. Des obus M982 Excalibur ont aussi été livrés à l’armée ukrainienne, la perle des obus de 155 mm selon les spécialistes. Fabriqués par l’américain Raytheon et le britannique BAE Systems via une filiale suédoise, leur trajectoire peut être modifiée grâce à un système de guidage GPS et des ailerons qui s’actionnent une fois le projectile tiré. Le Pentagone reconnaît avoir livré 880 000 obus classiques de 155 mm et 2 500 de ces perles.

L’industrie française des engins de mort n’est pas en reste. Fabriqué par Nexter en coopération avec le suédois BAE Bofors, l’obus Bonus est un projectile dit intelligent car il détecte les zones de chaleur présentes sur trois hectares et déclenche sa charge là où le blindage d’un char est le plus vulnérable. Les fabricants d’armes français ont livré aussi des fusées Furalec qui coiffent les obus de 155 mm. Cela permet de déclencher une explosion à une altitude définie, neuf mètres en général car l’obus fait alors plus de dégâts que s’il explose au sol.

La liste des engins de mort et des États occidentaux qui les fournissent à l’armée de Zelensky n’est pas exhaustive. Mais elle laisse imaginer le carnage dans lequel les soldats ukrainiens et russes, et la population ukrainienne, servent de cobayes aux marchands de mort occidentaux, en plus de rapporter des profits.

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