Dans le monde

États-Unis : la campagne du Working Class Party

Les élections de mi-mandat seront closes le 8 novembre aux États-Unis. L’attention des médias est rivée sur la rivalité entre démocrates et républicains, les deux partis traditionnels de la bourgeoisie américaine qui se disputent le pouvoir.

Si la tournure que prendra la seconde moitié du mandat présidentiel de Biden dépend du contrôle du Congrès, la classe ouvrière n’a rien à attendre de ces élections, si ce n’est l’affirmation qu’il lui faut un parti à elle : c’est le sens de la campagne du Working Class Party, le Parti de la classe ouvrière.

Soutenu par les militants du groupe The Spark, avec lequel Lutte ouvrière entretient des relations fraternelles, le Working Class Party est présent dans trois États. Dans l’Illinois, Ed Hershey, un enseignant qui a participé à plusieurs grèves importantes, est son candidat à un poste de représentant dans un district couvrant une partie de la ville de Chicago. Dans le Maryland, David Harding, un employé ancien sidérurgiste, est candidat au poste de gouverneur ; à ses côtés Cathy White, ouvrière, est candidate au poste de vice-gouverneure. Dans le Michigan, le Working Class Party présente onze candidats à divers postes : sept femmes et quatre hommes, six Blancs et cinq Noirs, tous des travailleurs.

Ils affirment notamment : « Les travailleurs ont besoin d’un parti, basé sur nos intérêts de classe. Ce parti n’existe pas. À la place, il existe deux grands partis, servant tous deux la classe capitaliste et sa recherche du profit. Nous les travailleurs pouvons construire notre propre parti, qui lutte pour unir nos forces dans un combat commun. Nous refusons que le patronat nous utilise les uns contre les autres et nous divise selon la couleur de peau et l’origine, le genre, la nationalité, l’âge, le niveau d’étude ou la qualification professionnelle. Nous travaillons tous pour vivre. Nous sommes fiers de faire partie de la même classe, celle qui fait tourner la société. »

Le Working Class Party met en avant « un programme ouvrier pour affronter la crise capitaliste », affirmant la nécessité, face à l’inflation, d’une augmentation immédiate des salaires et de leur indexation sur les prix et, face au chômage, de la répartition du travail entre tous.

Il affirme : « L’argent public devrait être utilisé à ce qui rend service à tous : écoles, routes, ponts et barrages, santé publique et infrastructures sanitaires de l’eau et des égouts, transports publics, parcs et zones de loisirs, etc. L’argent existe, gâché aujourd’hui pour accroître les profits des grandes entreprises, dilapidé dans des guerres. Nous devons le reprendre et en faire bénéficier chacun. »

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