Certicall – Marseille : Niel, lâche l’oseille sinon pas d’appel !02/11/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/11/2831.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Certicall – Marseille : Niel, lâche l’oseille sinon pas d’appel !

Les 18 octobre et 27 octobre, les salariés de Certicall, un centre d’appels de Free basé à Marseille, ont fait grève pour réclamer des augmentations de salaire.

Aux mêmes dates, d’autres débrayages étaient organisés dans différentes filiales de Free en particulier à Free Réseau, où les techniciens sont spécialisés dans la fibre.

Il faut dire que chez Free, qu’ils soient en centre d’appels ou sur le terrain, les travailleurs n’ont eu droit, cette année, qu’à une augmentation moyenne de 20 euros. Et encore ce n’était pas pour tout le monde, puisqu’il fallait être embauché depuis plus d’un an. Le salaire moyen d’un téléconseiller est d’environ 1 400 euros, mais ce n’est qu’une moyenne et pour gagner un peu plus, il faut en permanence courir après des primes de rendement, toujours plus compliquées dans leur mode de calcul et toujours plus difficiles à atteindre.

Pourtant, l’argent ne manque pas. Free fait partie du groupe Iliad, propriété de Xavier Niel, et sa santé financière est florissante. Le groupe a atteint plus de deux milliards de chiffre d’affaires au premier semestre 2022 en France, auquel s’ajoute son chiffre d’affaires en Pologne et en Italie.

Lors de ces deux journées de mobilisation, plus d’une centaine de travailleurs ont fait grève, dans l’ensemble du groupe. Parmi eux les techniciens de Free Réseau, dispersés un peu partout dans le pays, ont réussi à se mobiliser pour réclamer des augmentations de salaire et protester contre le projet de flicage de la direction, qui veut géolocaliser tous leurs trajets.

À Certicall, à Marseille, plus d’une quarantaine de téléconseillers, dont certains étaient en télétravail, ont débrayé. Ceux qui étaient sur site se sont retrouvés sur le parvis de l’entreprise. Dans une bonne ambiance, pendant une heure, ils ont discuté de leurs problèmes, de la nécessité de réclamer des augmentations de salaire égales pour tous, mais aussi de résister à la pression incessante des objectifs pour obtenir des primes, finalement toujours en baisse.

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