Clinique de Saint-Omer : la grève continue26/10/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/10/P15-1_Clinique_St-Omer_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C231%2C600%2C569_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Clinique de Saint-Omer : la grève continue

La clinique de Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais, est propriété du groupe Elsan, au chiffre d’affaires de 2,6 milliards d’euros en 2021. Son activité principale repose sur neuf blocs opératoires. La clinique compte environ 150 salariés.

Illustration - la grève continue

Les salariés ont utilisé l’appel national du mardi 18 octobre pour faire grève. Depuis, les travailleuses et travailleurs de la clinique de Saint-Omer en ont voté chaque jour la reconduction. Pendant plusieurs jours, l’ensemble des blocs opératoires de la clinique ont été à l’arrêt. Samedi 22 octobre, bien déterminé à faire connaître leur mobilisation, un groupe de grévistes est allé distribuer un tract sur le marché de Saint-Omer.

Les grévistes représentent 50 % du personnel embauché, dans tous les corps de métier. Ils revendiquent, entre autres, 500 euros d’augmentation de salaire, alors que beaucoup ne touchent le smic que grâce à des primes compensatrices. Ils dénoncent également les conditions de travail qui ne cessent de se dégrader.

Jusque-là, la direction a répondu par l’intimidation et le chantage. Vendredi 21 octobre, elle a organisé une réunion pour convaincre les grévistes, graphiques et chiffres à l’appui, que la clinique n’avait pas fait d’argent cette année. Mais les travailleurs en grève ne sont pas dupes. Tous voient les dossiers de patients défiler, la direction qui pousse à vendre des services supplémentaires dans les chambres, les salles de réveil pleines à craquer et les patients contraints de libérer les lits toujours plus vite. Le groupe Elsan, leader de l’hospitalisation privée, a largement les moyens de payer de réelles augmentations de salaire.

Ce mouvement de grève marque par sa détermination. Le mardi 25 octobre, les grévistes étaient toujours bien présents sur le piquet de grève à l’entrée de la clinique. Nombre de salariés de la région ont des liens avec les grévistes et leur mouvement est populaire. Une revendication de 500 euros d’augmentation des salaires : voilà qui peut être contagieux !

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