Après le 18 octobre : préparer une lutte d’ensemble26/10/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/10/P11-1_2022_10_18_Manif_interpro_10_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C31%2C600%2C369_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Après le 18 octobre : préparer une lutte d’ensemble

Le 18 octobre, des centaines de milliers de travailleurs ont fait grève et manifesté dans tout le pays contre les bas salaires et l’inflation. Cette journée appelée par les syndicats s’inscrivait dans le contexte de la grève des travailleurs de TotalEnergies et d’ExxonMobil.

Illustration - préparer une lutte d’ensemble

Depuis environ trois semaines, ceux-ci menaient un bras de fer avec leurs patrons qui refusaient d’augmenter leurs salaires de plus de 5 %. Grand patronat et gouvernement ont fait bloc derrière ces deux groupes pour que les salaires augmentent le moins possible, car ils savent que, si un grand groupe cède, cela sera un exemple pour tous les travailleurs.

Dans le bras de fer entre les raffineurs entrés en grève et leurs patrons aux profits record, un certain nombre de militants et de travailleurs ont bien mesuré que même si l’argent existe, il va falloir un combat déterminé et général de la classe ouvrière pour obtenir les hausses de salaire nécessaires. Les travailleurs d’un seul secteur ne pourront pas obtenir réellement gain de cause. C’est la contagion du mouvement, sur des revendications communes à tous les secteurs, qui pourrait commencer à renverser le rapport de force avec le patronat.

Pour qu’un tel mouvement existe, il est nécessaire que dès maintenant, les discussions aient lieu dans les ateliers, les bureaux, les services. Quelles revendications véritables les travailleurs devront-ils mettre en avant ? Des augmentations en pourcentage qui favorisent les plus hauts salaires ou des augmentations uniformes qui parlent à tous ? Il est nécessaire aussi de réfléchir collectivement aux formes de lutte. Comment les travailleurs peuvent-ils garder le contrôle de leur mouvement ? Comment construire des comités de grève, des assemblées générales souveraines, pour que ceux qui luttent décident jusqu’au bout ? Et, fondamentalement, comment faire pour entraîner dans la lutte ceux qui hésitent ?

Toutes ces questions sont légitimes et vitales pour que la classe ouvrière se prépare à un bras de fer victorieux contre le patronat et le gouvernement à son service. Car il faudra bien plus que quelques journées de grève comme en propose la CGT, pour les contraindre.

Toujours est-il que les prochaines journées appelées par la CGT, le 27 octobre et le 10 novembre, peuvent être des étapes dans cette mobilisation, si les travailleurs conscients s’en servent pour préparer un mouvement général du monde travail.

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