Aides de l’État : les capitalistes vampirisent la société26/10/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/10/P5-3_Capitalistes_vampirisent_la_societe_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C56%2C600%2C393_crop_detail.jpg

Leur société

Aides de l’État : les capitalistes vampirisent la société

Dix milliards d’aides aux entreprises sous forme de « garantie électricité » : c’est le nouveau cadeau que vient d’annoncer le ministre de l’Économie, pour compenser la moitié de la facture d’électricité des entreprises non éligibles au tarif réglementé, et donc au bouclier tarifaire.

Illustration - les capitalistes vampirisent la société

Dix milliards qui viendront s’ajouter aux 157 milliards d’euros des diverses aides fournies en 2019 aux entreprises, en proportion de leur taille bien sûr, d’après une étude récemment publiée par l’IRES, un institut de recherche au service des syndicats. Cette somme colossale, équivalant à près de trois fois le budget de l’Éducation nationale, est prise sur le budget, donc sur l’argent public.

Il faut des dizaines de pages pour détailler les multiples sources qui alimentent cette marée destinée au capital. L’ensemble est très difficile à chiffrer, vu l’opacité du système. Plus de deux mille dispositifs de soutien sont mis en œuvre pour forger cette monstrueuse galette, multipliée par au moins quinze depuis quarante ans.

La suppression du CICE, début 2019, a depuis été compensée par d’importantes exonérations pérennes de cotisations sociales patronales. Pour ne citer qu’un exemple, la cotisation versée par les patrons sur les salaires jusqu’à 2,5 smic est passée de 13 à 7 %.

Outre d’innombrables niches fiscales, de substantielles réductions d’impôts engraissent les bénéfices des capitalistes, comme celle de l’impôt sur les sociétés, passé de 50 à 25 % entre 1986 et 2022, ou celle, réclamée haut et fort par le Medef, de la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises. De multiples subventions directes sont versées par l’État ou les collectivités locales.

Qui paye ? La population travailleuse, dont les prélèvements obligatoires, en particulier par le biais de la TVA et de la CSG, ont crû en proportion inverse de ceux du patronat. Pour parvenir à « baisser le coût du travail », comme l’exigent les capitalistes, l’État bourgeois lui fait les poches, directement et en la privant de plus en plus de transports, d’écoles, d’hôpitaux. Arracher la perfusion qui maintient la bourgeoisie en pleine santé est vital pour la classe ouvrière.

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