Tirs policiers : une douzième victime19/10/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/10/2829.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Tirs policiers : une douzième victime

Une fois de plus, un automobiliste a été tué par des tirs policiers pour « refus d’obtempérer. » Cela s’est produit vendredi 14 octobre, sur le cours de Vincennes, à Paris. C’est la douzième personne tuée dans des circonstances similaires depuis le début de l’année.

D’abord mis en examen pour homicide volontaire, un des deux policiers auteurs des coups de feu a finalement été inculpé pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner », selon les dires, entre autres, de témoignages policiers ! Aucune poursuite judiciaire n’a été engagée contre le second.

Depuis l’assouplissement en 2017 d’une loi régissant l’usage des armes à feu par les policiers, ceux-ci sont autorisés à tirer sur une voiture « s’ils ne peuvent l’arrêter autrement. » On pourrait supposer qu’à une très courte distance ils n’auraient eu aucune difficulté à tirer dans les pneus. Mais plusieurs fois déjà cette année, c’est à la tête que les personnes présentes dans les véhicules, conducteurs ou passagers, ont été atteintes, entraînant une mort certaine. De plus, avec la quasi-certitude de bénéficier du soutien de Darmanin et d’échapper dans la plupart des cas aux poursuites judiciaires, les policiers se croient autorisés à faire usage de leur arme quelles que puissent en être les conséquences.

C’est ainsi que des petits délinquants voulant échapper à un contrôle pour des infractions mineures méritant tout au plus une amende, voire des innocents n’ayant rien à se reprocher, sont condamnés à mort par des policiers à la gâchette trop facile.

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