RTE : non à la répression contre les grévistes !19/10/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/10/2829.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RTE : non à la répression contre les grévistes !

Cela fait plusieurs mois que les travailleurs de la maintenance de RTE (Réseau de transport d’électricité), une filiale d’EDF, sont mobilisés pour obtenir des augmentations de salaire.

Non seulement la direction refuse de satisfaire les revendications, mais elle s’attaque aux grévistes.

Après plusieurs mises à pied, la direction a porté plainte contre quatre salariés de Valenciennes à qui elle reproche d’avoir coupé la téléconduite. En fait, ces salariés ont fait ce qu’ils font souvent lors de conflits, ils ont programmé le « passage en local » de postes électriques. Il n’y a pas de conséquences sur le réseau ni sur la sécurité. Et puis, des coupures de réseau se produisent souvent la nuit pour des raisons techniques, sans qu’on ait besoin du pilotage à distance et sans même que la direction envoie un technicien d’astreinte. Cela attend le lendemain matin.

Pourtant, ces salariés ont été traités comme des criminels. Arrêtés à leur domicile à 6 heures du matin, menottés, ils ont été conduits dans les locaux de la DGSI, à Levallois-Perret et gardés à vue pendant 96 heures. Ce serait le parquet de Paris qui aurait décidé l’intervention de la DGSI car RTE serait une entreprise « stratégique ». Ils sont sanctionnés par une mise à pied conservatoire avant leur passage devant le tribunal correctionnel le 28 février prochain.

Jeudi 6 octobre, une centaine de salariés se sont rassemblés devant le siège de RTE à la Défense, pour exiger l’arrêt des poursuites. Comme l’a rappelé un intervenant, EDF a fait faire 572 000 coupures l’an dernier, pour des familles qui n’arrivaient plus à payer leurs factures, sans que cela soit considéré comme abusif. Ces camarades doivent être réintégrés sans délai !

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