Keolis Delion – Verneuil : déterminés à se défendre19/10/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/10/P12-2_Keolis_Verneuil_C_LO.jpg.420x236_q85_box-80%2C0%2C720%2C360_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Keolis Delion – Verneuil : déterminés à se défendre

Jeudi 13 et vendredi 14 octobre, presque aucun car n’a roulé sur les lignes assurées par Keolis Delion à Verneuil-sur-Seine, dans les Yvelines. Hormis une dizaine d’intérimaires, tous les chauffeurs étaient en grève, ainsi que quelques employés et mécanos.

Illustration - déterminés à se défendre

À la faveur du grand chambardement lié aux derniers appels d’offres d’Île-de-France Mobilité, l’organisme public de gestion du transport urbain, Keolis a cassé les prix et gagné des marchés sur son concurrent Transdev. Depuis, il se paie sur les salariés et les usagers dont les conditions de transport se sont dégradées, en qualité et en fiabilité.

Côté salariés, paie, primes, rotations, amplitude horaire, repos sont régis par des accords maison que Keolis veut carrément dénoncer unilatéralement le 1er novembre. Il expérimente une prime censée remplacer toutes les autres... mais dont le mode de calcul est incompréhensible. Les heures supplémentaires sont lissées sur un mois et non plus par quatorzaine, pour en payer le moins possible malgré certaines semaines surchargées. Le temps d’attente entre deux rotations est réduit au maximum par la nouvelle organisation du travail et payé désormais 50 % seulement. Les repos entre deux tournées sont réduits, l’accès aux toilettes laissé à la débrouille, l’entretien des locaux et des cars rabioté. Keolis joue aussi la chaise vide et l’arrogance. Il n’y a plus de directeur depuis trois mois et donc aucune réponse aux questions des salariés !

Filiale à 70 % de la SNCF, Keolis gère des réseaux de transport jusqu’en Chine et aux États-Unis. Mais ce grand groupe international répartit ses salariés dans une multitude de sociétés à bas prix.

136 salariés Transdev des dépôts de Verneuil, Montesson et Conflans ont été transférés dans une filiale de Keolis, Autocars Delion, une coquille vide avec des accords moins bons. Il n’y a pas de logique géographique puisque les dépôts d’Ecquevilly et de Carrières-sous-Poissy, plus proches, appartiennent à une autre société (KSOE). C’est une stratégie du « diviser pour mieux régner » pour ne pas affronter tous les travailleurs en même temps et multiplier les statuts au rabais !

Le 14 octobre, pour rappeler à la direction qu’ils savent très bien où sont leurs camarades de travail et alliés potentiels, les grévistes de Verneuil sont allés faire une visite surprise d’information aux chauffeurs du dépôt de Carrières, qui ont les mêmes problèmes et les ont très bien accueillis. Les salariés sont déterminés à se défendre contre le projet de « dumping social » et l’offensive des patrons.

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