Continental – Sarreguemines : c’est la grève19/10/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/10/P12-1_Continental_Sarreguemines_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C19%2C798%2C468_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Continental – Sarreguemines : c’est la grève

Lundi 17 octobre, les travailleurs du poste de nuit de Continental, à Sarreguemines en Moselle, se sont mis en grève pour exiger des augmentations de salaire.

Illustration - c’est la grève

Jusqu’au mercredi 19 octobre, la grève était reconduite poste après poste par l’écrasante majorité des 1 600 travailleurs du site, mettant l’usine à l’arrêt complet. Elle s’est déclenchée après que la direction locale a mis le feu aux poudres en osant proposer, à la réunion salaires du lundi après-midi, une augmentation de… 0 %, et par-dessus le marché une prime de 500 euros !

Tous les travailleurs mettent en avant l’augmentation nécessaire des salaires, et pas les primes. La grève a un caractère massif, unanime, et les équipes se relaient. L’occupation du parking à l’entrée de l’usine est permanente. Cela permet d’être tous ensemble, à l’extérieur, pour discuter tous secteurs et équipes confondus. Les travailleurs tissent ainsi des liens précieux, qui peuvent s’avérer décisifs pour la lutte en cours et pour l’avenir.

Les différentes étapes dans le bras de fer qui les oppose à la direction du site, et derrière elle à celle de Hanovre, ainsi que le meeting permanent devant l’usine, font mûrir les esprits. La défiance qui existait déjà envers les organisations syndicales grandit très vite à mesure que les travailleurs constatent les limites d’une grève quand celles-ci veulent agir à leur place. Du coup, l’idée que les syndicats doivent se rassembler autour des grévistes, et pas l’inverse, se développe. L’idée que les travailleurs doivent s’organiser par eux-mêmes, contrôler les moindres détails de leur mouvement poste après poste, fait son chemin dans les consciences.

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