Renault Trucks : débrayages pour les salaires12/10/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/10/2828.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault Trucks : débrayages pour les salaires

Mercredi 5 octobre, des débrayages sur les salaires ont eu lieu sur les sites de Renault Trucks de Bourg-en-Bresse et de Lyon. À Bourg, quelque 200 ouvriers ont débrayé. À Lyon, 300 travailleurs, venus des ateliers de Vénissieux et Saint-Priest, se sont retrouvés autour d’un barbecue revendicatif devant la porte principale du site, bien visible des automobilistes qui passent sur cette grande avenue.

Il était prévu d’aller interpeller la direction, qui tenait des réunions ce jour-là. Mais celle que le DRH devait tenir a été annulée, tandis qu’une autre a fini, bizarrement, plus tôt que prévu : le haut cadre qui devait l’animer avait préféré une visio au présentiel !

Ces débrayages sont la suite d’une action lancée le 20 septembre, à l’initiative de la CGT ouvriers de Lyon : une centaine de grévistes étaient allés remettre une pétition à la direction générale, réclamant en particulier une augmentation des salaires de 400 à 500 euros et l’indexation des salaires sur les prix.

Comme partout, depuis le retour des vacances, l’augmentation des prix et les salaires qui ne suivent pas sont dans toutes les discussions. Nombre de travailleurs ressentent la nécessité de se mobiliser, même si pour l’instant ils ne se sentent pas assez forts pour partir dans un vrai mouvement de grève. Pour autant, ils veulent faire entendre leur mécontentement ! Les réunions que les militants organisent au moment des pauses, ou lors des débrayages, permettent de discuter de ne pas se contenter de quelques primes données au bon vouloir du patron, mais de lutter pour de vraies augmentations de salaire. Et du fait que pour les obtenir, il faudra un vrai mouvement de grève. Les intérimaires, majoritaires sur les lignes à l’usine Moteurs et à l’usine Ponts, participent à ces réunions. Lors du débrayage du 5 octobre, certains ont même fait grève.

D’autres actions étaient prévues, le 11 octobre sur les sites de Blainville, en Seine-Maritime, et de Limoges, et le 13 octobre à Lyon et Bourg-en-Bresse, à l’occasion d’un CSE central. La lutte pour les augmentations de salaire ne fait que commencer.

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