Dassault Falcon – Le Bourget : en grève pour 300 euros12/10/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/10/2828.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Dassault Falcon – Le Bourget : en grève pour 300 euros

Après plus de quatre semaines de débrayages, les salariés de Dassault Falcon Service, situé sur l’aéroport du Bourget, en Seine-Saint-Denis, ont décidé jeudi 6 octobre de se mettre en grève. Ils revendiquent 300 euros d’augmentation pour tous, ainsi qu’une prime de vie chère.

Lundi 10 octobre, 23 jets privés étaient toujours bloqués dans l’atelier de maintenance de l’entreprise. L’aéroport du Bourget est essentiellement dédié à l’aviation d’affaires, aux jets privés de toute taille et aux hélicoptères. Situé à seulement 12 kilomètres de Paris, il permet aux utilisateurs, hommes d’affaires ou VIP, d’éviter les encombrements fréquents pour rejoindre Orly ou Roissy. De plus, tout a été prévu pour leur offrir facilités et confort : accès direct et rapide de l’entrée vers l’accueil puis vers le tarmac, sans les tracasseries que connaissent les voyageurs et vacanciers ordinaires, ne serait-ce que lors des contrôles de sécurité. Des parkings et espaces privés ; des salles de repos ; une conciergerie, etc., sont aussi à leur disposition.

Plusieurs entreprises ont installé là leurs ateliers de maintenance, dont bien évidemment Dassault, qui emploie 540 personnes dans sa filiale du Bourget, à l’entretien et à la réparation des jets Falcon. Après que, durant le week-end, la direction de Dassault a rejeté toute augmentation salariale, plus de 80 % des salariés étaient toujours en grève lundi 10 octobre. Les travailleurs de l’usine Dassault Aviation de Mérignac ont eux aussi débrayé.

La famille Dassault est l’une des plus riches de France. Les carnets de commandes sont pleins, avec 82 Falcon, contre 55 à la même époque l’an passé, et les ventes de Rafale se multiplient dans différents pays, le climat de guerre larvée ou ouverte étant bénéfique pour les affaires des marchands d’engins guerriers. Le chiffre d’affaires du groupe atteint 3,1 milliards d’euros pour le premier trimestre 2022, en hausse de 17,6 % par rapport à 2021. Il n’y a aucune raison pour que les actionnaires, qui ne font rien de leurs dix doigts, soient les seuls à s’enrichir sur ce magot. Plus que jamais, les travailleurs de Dassault ont toutes les raisons de mener la lutte pour leurs salaires.

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