Dans les entreprises

Arkema – Pierre-Bénite : la direction menace

Après plus de trois semaines de grève pour une augmentation des salaires de 200 euros, la situation restait bloquée, lundi 10 octobre, sur le site Arkema de Pierre-Bénite, en banlieue lyonnaise.

La direction s’arc-boute sur ses positions et refuse de répondre aux revendications des grévistes. Elle a même franchi une étape supplémentaire pendant le week-end, en assignant au tribunal treize d’entre eux pour fait de grève, les accusant d’empêcher la production. Elle fait planer la menace de sanctions pouvant aller jusqu’au licenciement et au paiement de dommages et intérêts.

Elle a également fait savoir que les travailleurs en chômage technique n’auront pas de salaire et ne pourront pas poser de jours de congés ou de récupération, à la place des jours non travaillés.

L’inquiétude mais surtout la colère se sont exprimées lors de l’assemblée générale des grévistes, considérant ces menaces comme une atteinte au droit de grève. Du coup, les revendications salariales sont passées au second plan, les grévistes se sentant isolés car minoritaires sur le site, et aucune des douze autres usines du groupe n’ayant rejoint le mouvement.

Les travailleurs exigent que la direction renonce aux sanctions et poursuites juridiques, qu’elle paie les jours de chômage technique et les jours de grève, et qu’elle embauche tous les CDD du site.

À l’heure actuelle, la direction veut bien discuter de l’embauche de quelques CDD, au cas par cas, selon les services. Elle se dit prête aussi à faire un geste pour les rémunérations de jeunes embauchés en chômage technique. Par contre, elle refuse catégoriquement de revenir sur les sanctions et mesures juridiques à l’encontre des grévistes.

C’est évidemment inacceptable. Les travailleurs des ateliers en grève ont prévu de s’adresser à l’ensemble des travailleurs du site, pour obtenir leur soutien face à une direction intransigeante. Et ils ont décidé la poursuite de la grève.

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