Dans les entreprises

RATP – Ateliers de Championnet : 300 contre la filialisation

Le gouvernement et la direction de la RATP ont programmé l’ouverture à la concurrence du réseau bus en janvier 2025.

Mais la direction est plus pressée pour l’atelier de Championnet, à Paris 18e, qu’elle voudrait privatiser dès l’année prochaine.

C’est sur le site de Championnet qu’a lieu la maintenance centrale des véhicules, au-delà des opérations réalisées directement dans les ateliers des centres bus. La direction avait annoncé créer dès janvier 2023 une filiale privée du groupe RATP, afin d’inviter les salariés de cet atelier à y être détachés jusqu’en 2025. De cette nouvelle filiale, on ne sait pas grand-chose, sauf que les conditions contractuelles seront nouvelles, c’est-à-dire pires qu’aujourd’hui.

L’idée de la direction serait de couper dans un deuxième temps ce fragile filin retenant les agents détachés à la RATP, au moment de l’ouverture à la concurrence des bus. Ils seront alors employés dans une entreprise privée dont l’avenir, au milieu de la concurrence capitaliste et des divers contrats de sous-traitance, est loin d’être assuré.

Les agents de Championnet risquent donc de perdre leur emploi, en plus d’être dépouillés de leur droit à la retraite RATP. Et la direction de celle-ci voudrait pouvoir s’en laver les mains, une fois franchies les différentes étapes de son projet.

L’attaque est frontale, et ils se sont retrouvés dans la cour des ateliers à 300, venant de tous les services de maintenance, ateliers des bus, des trains et de la maintenance itinérante, rejoints par des conducteurs de bus en grève : pour dire à la direction qu’ils se sentent tous menacés par ce projet et ne comptent pas se laisser faire.

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