Une quarantaine d’ouvriers du Ferrage n’ont pas voulu attendre l’heure de l’appel, 11 heures, et se sont mis en grève dès 7 heures avec des délégués CGT. Dans des équipes, des ouvriers se comptaient, disaient qu’ils en seraient et dans l’ensemble des secteurs de fabrication près de 500 travailleurs ont arrêté le travail.

Lors des assemblées, des grévistes ont dit leur satisfaction que les syndicats aient enfin appelé ensemble. Après les prises de parole syndicales et de grévistes, c’est en cortège, en scandant « De l’argent pour les salaires pas pour les actionnaires », que tout le monde est allé jusqu’aux bureaux de la direction. Les grévistes ont ensuite accueilli aux entrées ceux de l’équipe d’après-midi, qui ont débrayé à 350.

À l’assemblée des grévistes, certains ont pris la parole pour dire que la revendication de 400 euros net de plus ne suffisait plus, et refusé de considérer la prime comme une avance. Peu après, des ouvriers de STPI, un des sous-traitants à l’usine, ont débrayé, et leur arrivée à l’assemblée a été chaleureusement applaudie. Les grévistes ont voté pour débrayer le lendemain mais, des syndicats déclarant n’avoir appelé qu’à une heure de grève pour ne pas faire perdre trop d’argent, les grévistes ne sont pas passés outre. Certains ont participé à la journée du 29 de la CGT qui a réuni 400 manifestants dans les rues de Montbéliard. Elle s’est terminée par un succès de plus, celui du débrayage de 250 ouvriers de l’équipe de nuit.

Pour engager un véritable bras de fer avec la direction, les travailleurs devront faire en sorte que le mouvement leur appartienne complètement.