Pénurie de médicaments : pour la santé des profits05/10/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/10/P5-2_Medoc_capitalisme_OK_LUPO.jpg.420x236_q85_box-0%2C74%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

Pénurie de médicaments : pour la santé des profits

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a émis une alerte fin septembre sur de « fortes tensions d’approvisionnement » de certains médicaments, en particulier ceux pour lutter contre le diabète de type 2.

Illustration - pour la santé des profits

Les difficultés d’approvisionnement des pharmacies ont considérablement augmenté cette année. Alors qu’en janvier il existait un problème pour 6,5 % des références de médicaments, à la mi-août, ce taux était de 12,5 %. Pour certains de ces médicaments, il existe des produits de substitution, mais ce n’est pas le cas pour certains anticancéreux ou antidiabétiques par exemple, avec le risque que des malades ne puissent plus avoir accès à leur traitement en temps et en heure. Depuis septembre 2021, un décret oblige les laboratoires pharmaceutiques à constituer entre une semaine et deux mois de stocks, en fonction des médicaments, mais rien n’a été mis en place pour vérifier si c’était appliqué.

Pour expliquer cette pénurie, qui existe pourtant depuis des années et s’aggrave lentement, les industriels du secteur mettent en avant l’augmentation de la demande mondiale, notamment pour les médicaments contre le diabète de type 2, un diabète de mauvaise alimentation qui augmente régulièrement et dont la hausse n’a donc rien d’une catastrophe imprévisible.

Autre raison invoquée, et inévitable par les temps qui courent : la guerre en Ukraine, et le renchérissement des coûts de fabrication.

Les capitalistes de la santé vendent des médicaments comme d’autres vendent des armes ou des voitures, organisent la pénurie quand ils estiment que c’est bon pour les profits.

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