CGI – Mérignac : la colère monte05/10/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/10/P14-1_banderole_CGI_29_sept_22_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C11%2C800%2C461_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CGI – Mérignac : la colère monte

Ça bouge chez CGI, multinationale spécialisée dans la vente de services informatiques. À Mérignac, en Gironde, où le site compte un millier de salariés, depuis quelques semaines on discute salaires sur tous les plateaux.

Illustration - la colère monte

Les négociations salariales (NAO) sont en cours et la direction n’a annoncé qu’une enveloppe globale de 3,5 %. Non seulement c’est bien inférieur à l’inflation, mais la plupart des salariés n’en verront même pas la couleur.

Les profits de CGI ont battu des records cette année, 850 millions d’euros en neuf mois, ce qui représente plus de 1 000 euros par mois pour chacun des 80 000 salariés dans le monde. Pour accumuler autant de profits, CGI accentue les cadences et maintient les salaires sous pression, les jeunes ingénieurs et techniciens de CGI gagnant à peine plus que le smic à l’embauche. L’expérience des années précédentes leur a montré qu’il n’y a rien à attendre des augmentations individuelles. D’ailleurs, les chefs ne demandent même plus, dans la préparation de l’entretien annuel, le salaire souhaité.

Dans ces conditions, l’idée de se regrouper a fait son chemin. Cela a commencé l’an dernier par des rassemblements et des débrayages, et s’est confirmé lors de la dernière journée du 29 septembre. Le rassemblement organisé devant l’entreprise a regroupé une vingtaine de personnes, chose rare à CGI, où l’isolement sur différents projets et différents plateaux est la règle. Les présents étaient contents de se retrouver pour dénoncer les bas salaires qui stagnent, la plupart n’ayant jamais connu d’augmentation significative depuis leur embauche.

Par-dessus le marché, le télétravail se développe et chacun prend de plein fouet l’augmentation de l’électricité et du gaz, alors que la direction a profité de la pandémie pour réduire les indemnités télétravail ! La mesquinerie de CGI énerve tout le monde et la majorité exprime l’idée que, si les prix augmentent, les salaires doivent suivre. Dans la foulée du rassemblement, plusieurs ont décidé de rejoindre la manifestation de Bordeaux, avec une banderole intitulée : « Nos salaires avant leurs profits ! »

Après cette journée réussie, l’objectif est de recommencer en étant plus nombreux, pour imposer à la direction les augmentations de salaire indispensables.

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