Carrefour Supply Chain – Caen : tout augmente, sauf les salaires !05/10/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/10/2827.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Carrefour Supply Chain – Caen : tout augmente, sauf les salaires !

Les travailleurs de l’entrepôt Carrefour Supply Chain de Carpiquet, près de Caen, étaient à nouveau en grève vendredi 23 septembre, pour les salaires.

Depuis des années, les conditions de travail se dégradent pour les 600 travailleurs du site. Certains d’entre eux doivent porter jusqu’à onze tonnes par jour, dans des conditions de plus en plus dangereuses, pour préparer les marchandises vendues dans les magasins Carrefour. Même pendant le confinement, ils n’ont pas arrêté de travailler, le tout pour un salaire à peine plus élevé que le smic.

Début septembre, à l’occasion de négociations salariales à l’échelle du groupe, la direction a d’abord proposé 0,75 % d’augmentation de salaire, soit moins d’une quinzaine d’euros par mois. La proposition a été revue à 2 %, toujours loin du compte ! Le mécontentement avait entraîné deux jours de grève, les 15 et 16 septembre, durant lesquels les salariés de 19 des 23 entrepôts du pays s’étaient mis en grève, dont la quasi-totalité de ceux de Carpiquet.

La direction avait alors proposé 2,5 % d’augmentation, assortis d’une prime de 100 euros, vécue par beaucoup de grévistes comme une provocation : « 100 euros c’est ridicule, c’est à peine deux sacs de courses », disait l’un d’eux. C’est d’autant plus méprisant pour les salariés que Carrefour a réalisé plus d’un milliard de bénéfices en 2021 grâce à leur travail.

Vendredi 23 septembre, à l’appel de l’intersyndicale, la quasi-totalité des embauchés ont donc remis ça et fait grève. Beaucoup ont rejoint devant l’entreprise le dynamique piquet de grève, où ils ont reçu le soutien de nombreux intérimaires, ainsi que d’autres travailleurs de la zone industrielle, qui connaissent les mêmes problèmes de fin de mois.

L’ambiance chaleureuse de la mobilisation a été l’occasion, pour les travailleurs, de renforcer les liens de solidarité, des liens qui leur seront précieux pour se défendre contre les mauvais coups du patron. Les grévistes ont déjà gagné la fierté de relever la tête et de ne pas se laisser faire et la lutte continue.

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