Arkema – Pierre-Bénite : troisième semaine de grève pour les salaires05/10/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/10/P11-1_Greve_Arkema_10_2022_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Arkema – Pierre-Bénite : troisième semaine de grève pour les salaires

Les travailleurs du site Arkema de Pierre-Bénite, dans la région lyonnaise, sont entrés dans leur troisième semaine de grève, pour une augmentation mensuelle de salaire de 200 euros.

Illustration - troisième semaine  de grève pour les salaires

Pour les grévistes, c’est un minimum pour compenser la hausse des prix. Arkema a les moyens de payer : en 2021, le groupe a réalisé 1,7 milliard d’euros de bénéfice, et en 2022 celui-ci devrait approcher les 2 milliards d’euros.

Dès le début, la direction a tenté de faire du chantage en disant que la grève mettait en péril la pérennité du site et les futurs investissements. Mais la réponse des grévistes a été sans équivoque : « Nous, avec l’inflation, c’est tous les jours que nous perdons de l’argent. » Mais aussi : « Vous nous dites cela après seulement quatre jours de grève mais, il y a quelque temps, les installations ont été arrêtées pendant treize jours, parce que vous n’aviez pas prévu les opérations de maintenance. »

Depuis, la direction a décidé la mise en chômage technique d’une partie de l’usine. Son but était clairement de dresser une partie des travailleurs contre les grévistes. Mais, jusque-là, elle n’a pas réussi son coup. Des travailleurs en chômage technique ont même rejoint la grève.

Sur 300 ouvriers et 600 personnes au total dans l’entreprise, on compte 70 grévistes. Des assemblées générales de 30 à 50 personnes se tiennent tous les jours. Des grévistes participent activement à la grève, avec la rédaction et la distribution de tracts. Ils ont aussi la préoccupation d’entraîner les non-grévistes en discutant avec eux.

Pour l’instant, la direction refuse toute augmentation de salaire et en fait une question de principe. Mais les grévistes aussi : lundi 3 octobre, ils ont décidé en assemblée générale de poursuivre leur mouvement.

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