CEA – Saclay : le compte n’y est pas !28/09/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/09/2826.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CEA – Saclay : le compte n’y est pas !

Au CEA (Commissariat à l’énergie atomique), organisme de recherche public qui regroupe 20 000 salariés sur une dizaine de sites en France, dont 5 000 sur le site de Saclay dans l’Essonne, le point d’indice, qui sert de référence pour les salaires, est bloqué depuis plus de 12 ans.

Les salaires débutent au smic pour les salariés de la Formation locale à la sécurité qui assurent la sécurité des sites, et à moins de 1 500 euros pour les techniciens. Depuis novembre 2021, les salariés se mobilisent régulièrement pour réclamer 60 points pour rattraper ce blocage, soit l’équivalent de 330 euros par mois pour tous, ainsi que l’indexation du point sur l’inflation et une amélioration de l’évolution de carrière pour les non-cadres.

Après des mois de fin de non-recevoir, la direction a annoncé cet été qu’elle avait obtenu auprès des ministères une rallonge de 38 millions d’euros, correspondant à environ 160 euros par personne et par mois. La ­mobilisation des salariés a donc commencé à payer. Cependant, cette somme est encore loin du compte, et ne couvre même pas l’inflation de ces derniers mois. Sur le centre de Saclay, de nombreux salariés l’ont exprimé à la rentrée, lors d’assemblées générales, de rassemblements, d’interruptions de séances de négociations, ou encore dans les discussions quotidiennes.

Désormais, la direction propose une augmentation de 170 euros brut par mois pour les non cadres et 155 euros par mois pour les cadres, sous forme d’une prime qu’elle qualifie de pérenne, et qui sera soumise à cotisations. Elle refuse la demande générale de l’intégrer à la paye en augmentant le nombre de points dont bénéficie chaque salarié, ce qui la rendrait pourtant plus pérenne à leurs yeux.

Espérant sans doute mettre fin à des mois de mobilisation, la direction souhaite associer les syndicats à sa décision, pourtant unilatérale. Elle exige en effet que sa proposition soit signée par la majorité des syndicats, sans quoi elle ne verserait rien. C’est un chantage qui suscite l’indignation.

Le sentiment général est que, dans tous les cas, la mobilisation doit continuer pour les revendications, d’autant plus que l’hiver à venir annonce des dépenses en hausse pour tout le monde.

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