Esclavage moderne : tare d’une société archaïque21/09/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/09/2825.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Esclavage moderne : tare d’une société archaïque

Un récent rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT), fait état de la forte augmentation de l’esclavage moderne dans le monde. Il concernerait 50 millions de personnes, soit 10 millions de plus qu’il y a cinq ans.

Le rapport fait état de 28 millions de personnes soumises à un travail forcé. Près d’un sur huit est un enfant et les travailleurs migrants sont trois fois plus susceptibles d’y être soumis.

Ce sont ces pêcheurs philippins ou vietnamiens trimant pour le compte de l’industrie taiwanaise de la pêche. Ce sont les ouvriers du bâtiment népalais ou pakistanais aux passeports confisqués par les patrons, sur les chantiers de construction des pays du Golfe. Il y a aussi les femmes de ménage sans papiers s’échinant en plein cœur de Paris, comme les ouvriers sous-payés de l’industrie agroalimentaire dans le Finistère, menacés d’expulsion en cas de contestation.

Le rapport dénonce aussi le fait que 22 millions de femmes sont victimes de mariages forcés, en hausse de 6,6 millions en cinq ans. Elles payent de leur vie les survivances de pratiques patriarcales archaïques dont la société capitaliste a su s’accommoder. De plus, l’aggravation de la crise économique mondiale, qui se traduit par une augmentation de l’extrême pauvreté et la multiplication des conflits armés, ne peut qu’entraîner une hausse de ce type de violences.

L’OIT peut bien clamer son objectif d’éradiquer ce phénomène en 2030, la lutte pour la suppression de l’esclavage moderne est indissociable du combat communiste visant à mettre fin à l’exploitation de l’homme par l’homme.

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