Amazon – Brétigny : la galère même après le travail14/09/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/09/2824.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Amazon – Brétigny : la galère même après le travail

Durant la semaine du 5 septembre, les travailleurs de l’entrepôt Amazon de Brétigny-sur-Orge, dans l’Essonne, ont appris, en arrivant à la gare RER au sortir du travail, que plus aucun train ne circulait à partir de 20 heures.

Lorsqu’une unique navette de remplacement a fini par arriver, elle a été prise d’assaut et des dizaines de passagers ont dû s’entasser à l’entrée pour espérer trouver une place. Les employés de la SNCF, dépêchés pour l’occasion, ont été submergés, ne disposant d’aucun moyen pour affréter d’autres navettes. Des agents de sécurité sont ensuite arrivés, tenant en laisse des chiens agressifs aboyant sur les travailleurs, pour les faire reculer.

La direction d’Amazon ne s’était même pas donné la peine de prévenir les salariés de cette suppression de train RER. Ce mépris est d’ailleurs une tradition : en décembre dernier, elle avait supprimé ses propres navettes, qui transportaient les travailleurs depuis la gare RER jusqu’à l’entrepôt. En guise d’information, un message informatique s’était affiché la veille sur chaque poste de travail : « Les navettes sont supprimées. Bonne chance. »

Le manque de transports, et les pannes à répétition empoisonnent le quotidien des salariés d’Amazon et d’ailleurs. En deux ans, une moyenne de 49 trains par jour ont été supprimés sur la ligne C du RER. En conséquence, et quand tout fonctionne, les préparateurs de commandes de l’entrepôt doivent attendre trente minutes sur le quai, chaque soir après le travail. Certains quittent l’entrepôt à 21 heures pour n’arriver chez eux qu’après minuit. Les colis en viennent ainsi à voyager plus rapidement que ceux qui les préparent !

Partager