Leur société

Hausse des prix : les travailleurs doivent se défendre

En août, les prix à la consommation ont progressé de 5,8 % sur un an, selon l’Insee. Mais ce n’est qu’une moyenne.

Selon l’association de consommateurs Que choisir, en un an le prix du fioul s’est envolé de 67 %, celui du gaz de 22 %.

Les produits alimentaires ont augmenté de 8,7 %. Sur l’ensemble des achats effectués en grande surface, la hausse s’établit à 9,2 %.

En plus de faire valser les étiquettes, les industriels ont recours à une autre méthode consistant à réduire les quantités – la portion passant par exemple de 25 à 18 grammes, pour le même prix, voire un prix un peu plus élevé –, véritable inflation masquée.

Dans un contexte d’emballement des prix des matières premières, distributeurs et industriels se mènent une guerre féroce pour ne pas voir leurs marges diminuer. Et comme toujours dans cette économie où l’opacité est la règle, ils se renvoient la responsabilité. Le patron de Leclerc n’hésite pas à dénoncer une « spéculation par anticipation » de la part des industriels.

Ceux-ci, de leur côté, se plaignent de la pression mise par les centrales d’achat des distributeurs et des mesures de rétorsion qui les visent lorsqu’ils refusent de baisser leurs prix. De nombreux produits ne seraient plus référencés dans les supermarchés afin de faire plier les grosses entreprises de l’agroalimentaire dans les négociations.

Tous ces capitalistes se mènent une guerre d’autant plus âpre que la crise s’aggrave. Mais tous présentent la facture aux travailleurs et aux classes populaires. La seule façon de se défendre est d’imposer aux capitalistes l’augmentation des salaires et des pensions ainsi que leur indexation sur le coût de la vie.

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