Dans certaines villes, elle atteint même des sommets : 18,8 % à Mantes-la-Jolie et 15 % à Bagnolet, en région parisienne, 14,2 % à Martigues, 13,1 % à Marseille, etc.

Cette hausse est d’abord due à une revalorisation générale liée désormais à l’inflation, fixée à 3,4 % en 2022 contre 0,2 % l’année précédente, mais surtout à une baisse des revenus des communes. L’État se désengage de plus en plus de leur financement, notamment au travers de la suppression progressive de la taxe d’habitation et de la réduction de diverses subventions, alors que les communes doivent faire face à une augmentation de leurs dépenses, à commencer par la hausse du prix de l’énergie qui pèse sur leur budget.

La taxe foncière est payée par les propriétaires, mais la plupart sont loin d’avoir des revenus leur permettant de s’offrir des villas de luxe sur la Côte d’Azur. Pour le plus grand nombre, il a souvent fallu des années de travail et d’économies pour accéder à la propriété de leur appartement ou pavillon, quand les prix de l’habitat n’étaient pas exorbitants. Ainsi, à Marseille, selon l’Insee, un propriétaire sur dix vit en dessous du seuil de pauvreté, et ce n’est certainement pas la seule ville dans ce cas. La hausse de la taxe foncière, s’ajoutant aux nombreuses augmentations de prix, va enfoncer encore un peu plus les plus démunis.