Les morts du charbon : rouge du sang des mineurs25/08/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/08/2821.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Les morts du charbon : rouge du sang des mineurs

La catastrophe minière survenue mi-août au Mexique rappelle que chaque année la classe ouvrière de nombreux pays paye un lourd tribut à l’exploitation capitaliste dans les mines.

Il y a trois semaines, en Chine, sinistre championne de la production de charbon avec la peau des mineurs, 10 d’entre eux ont perdu la vie et 17 ont été blessés sur le site de Baiyin, dans le nord-ouest du pays. Le 19 mars, dans la même région, 19 mineurs avaient péri à Quinghai. Depuis janvier, les mines ont tué 129 travailleurs, selon les autorités chinoises, qui viennent de s’engager à réduire de 10 % le nombre d’accidents mortels d’ici 2025. Autant dire que cette hécatombe n’est pas près de finir.

Des pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine sont particulièrement frappés par des catastrophes, notamment dans de petites mines. Mais ces pays pauvres ne sont pas les seuls concernés.

Le 20 avril dernier, un coup de grisou a tué 4 travailleurs et provoqué la disparition de 7 autres dans le sud de la Pologne. Il y a neuf mois, 46 mineurs et 4 sauveteurs ont péri à Kemerovo, grand centre charbonnier en Russie, régulièrement cité pour ses morts au fond des puits et galeries.

Parce que cela concerne un grand nombre de petites mines, ou parce que les gouvernements sous-estiment les données en ce domaine, il est difficile de dire combien de travailleurs sont blessés et tués, chaque année, dans des catastrophes minières, et combien plus nombreux encore vont mourir à petit feu de la silicose.

En revanche, une chose est certaine : ils sont sacrifiés sur l’autel de l’extraction du charbon au profit de grands groupes mondiaux du secteur et, au final, de la grande industrie capitaliste de pays riches d’Europe et d’Amérique du Nord ou du Japon.

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