Pompiers volontaires : les patrons, eux, ne le sont pas17/08/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/08/2820.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Pompiers volontaires : les patrons, eux, ne le sont pas

Le ministre de l’Intérieur, Darmanin, a enjoint publiquement aux entreprises de libérer leurs employés pompiers volontaires.

Ils sont 198 000 en Fran­ce, soit 78 % des pompiers. Et, manifestement, des employeurs se font tirer l’oreille pour les libérer, malgré l’urgence.

Carrefour et EDF ont communiqué sur la mise à disposition de leurs salariés. Un représentant patronal a salué cette solidarité qui, prétend-il, existe depuis toujours. C’est loin d’être le cas. D’après l’ex-député macroniste Fabien Matras, des travailleurs préfèrent dissimuler leur engagement comme pompier volontaire pour se faire embaucher.

Les patrons peuvent refuser de libérer les salariés lorsqu’ils estiment que les nécessités du fonctionnement de l’entreprise s’y opposent. D’autre part, le maintien du salaire n’est pas une obligation. Dans ce cas, le pompier doit se contenter de son indemnité de 8 euros de l’heure lors des interventions, ce qui peut être dissuasif. En revanche, les entreprises qui maintiennent les salaires peuvent signer une convention avec le service départemental d’incendie et de secours, être indemnisées et obtenir des avantages fiscaux.

Des employeurs semblent ne pas juger ces incitations suffisantes, au point de pousser Darmanin à les supplier humblement.

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