Étudiants : à la diète17/08/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/08/2820.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Étudiants : à la diète

Une enquête publiée le 15 août par le syndicat étudiant Unef indique, pour l’année 2022-2023, que le coût de la vie étudiante augmente de 6,47 %.

Pour chaque étudiant, cette hausse représente en moyenne un budget supplémentaire nécessaire de 428,22 euros pour l’année. Avec l’aggravation de la crise, les étudiants des classes populaires payent la flambée des prix alimentaires, entre autres sur des produits de base comme les pâtes (+ 15 %) ou le café (+ 23 %). En témoigne, dans les queues des Restos du cœur et épiceries solidaires, la présence de nombreux jeunes et étudiants dont certains sont obligés de sauter un repas. Le repas à un euro existe toujours, mais les 73 % d’étudiants non boursiers, qui n’y ont pas droit, ne sont pas tous riches.

À ces frais s’ajoutent ceux des inscriptions obligatoires de 170 euros en licence, 243 en master pour les étudiants français et européens, mais qui scandaleusement s’élèvent à 1 170 et 2 770 euros pour les étudiants étrangers hors-UE.

Alors, aussi bien les quelques aides que la revalorisation de 4 % des bourses sont dérisoires. Dans les faits, 40 % des étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur travaillent en parallèle à leurs études.

Les étudiants n’échap­pent pas à la logique d’une société qui sélectionne d’abord par l’argent. On est loin de la gratuité des études qui devrait être la règle.

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