Sur Instagram ou Twitter, vous pouvez ainsi de votre canapé suivre les allers et venues des avions de cinq grands patrons, Arnault, Bolloré, Pinault, Bouygues et Decaux. Rien qu’en juillet, ils ont émis au total 520 tonnes de gaz carbonique, soit l’équivalent des émissions d’un Français moyen pendant 52 ans.

Par ces temps de réchauffement climatique, et pour des patrons d’entreprises qui se félicitent de leur haute responsabilité environnementale, cela fait un peu désordre, surtout lorsqu’il s’agit de vols de 20 minutes pour des allers-retours vers des stations balnéaires.

En février, Elon Musk, richissime patron de Tesla et de SpaceX, avait essayé d’acheter pour 5 000 dollars le propriétaire du compte Twitter qui suivait ses déplacements. Décidément trop radin, il s’était vu opposer un refus. C’était peu de temps avant qu’il essaie de prendre le contrôle du réseau Twitter pour « défendre la liberté d’expression ».

La source principale des informations relayées par ces comptes est un site américain qui suit le trafic aérien. Son fondateur subit de grosses pressions de la part de tous ceux qui n’ont pas trop envie que leurs frasques aéronautiques soient connues de tous, des oligarques russes aux milliardaires saoudiens, mais pour l’instant, il peut s’abriter derrière les décisions de la justice américaine pour continuer son activité.

Les milliardaires ont toujours la solution de louer des avions d’affaires, c’est beaucoup plus discret. Pendant que les gouvernements organisent des campagnes pour expliquer qu’il ne faut pas être égoïste et qu’il faut fermer le robinet en se lavant les dents…