CHU - Angers : casser le thermomètre n’arrête pas la fièvre10/08/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/08/P10-1_CHU_Angers_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C365%2C600%2C702_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHU - Angers : casser le thermomètre n’arrête pas la fièvre

En visite à Nantes, mercredi 3 août, le ministre de la Santé, François Braun, a refusé de parler « de fermeture d’Urgences » car « c’est un terme qui fait peur ». Il préfère parler d’« accès régulé médicalement ».

Illustration - casser le thermomètre n’arrête pas la fièvre

Cette tentative de camoufler la réalité a fait bondir plus d’un salarié confronté aux difficultés actuelles de l’hôpital public, même quand les Urgences ne sont pas fermées complètement.

En Maine-et-Loire, il y a officiellement une centaine de lits de soins de suite fermés, ce qui ralentit le flux habituel des patients et aboutit à un manque de lits pour ceux qui en ont besoin après leur passage aux Urgences. Du côté du privé, il y a des lits, mais fermés : sur 350, seuls 90 sont ouverts à la clinique de l’Anjou.

Au CHU d’Angers, la direction, comme le ministère, essaie de cacher la misère. Il manque des lits pour accueillir les patients les plus graves, mais elle refuse de donner des chiffres aux délégués des syndicats, car « ils seraient mal interprétés » et « utilisés pour donner une mauvaise image de l’établissement ». Elle vient d’annoncer la réouverture d’un ou deux lits disséminés dans plusieurs services, mais sans le personnel qui devrait aller avec. Elle tente d’ouvrir une unité d’hébergement non médicalisée, c’est-à-dire sans personnel soignant, pour des patients qui ne peuvent pas regagner leur domicile mais qui n’ont pas de solution en soins de suite. Elle encourage en même temps les heures supplémentaires…

Bref, la maison brûle, mais tout va très bien, Madame la Marquise.

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