Dans les entreprises

ArcelorMittal : moins de production, plus de profits

Comme TotalEnergies, Engie, Stellantis ou LVMH, ArcelorMittal, le trust de l’acier, du fer et du charbon, annonce des profits semestriels 2022 en hausse. Ceux de 2021 étaient déjà record, ceux de 2022 sont encore largement supérieurs.

Pour les six premiers mois de l’année, le bénéfice avant impôts, intérêts, amortissements – l’« Ebitda », en abréviation anglaise, le chiffre le plus surveillé par les capitalistes – s’est élevé à 10,2 milliards de dollars, 23,5 % de plus qu’en 2021 ! Ce n’est pas parce que la production a augmenté puisque, durant cette période, elle a au contraire diminué de 7 %. C’est la hausse des prix de l’acier, de 46 % au premier trimestre, due en grande partie à la spéculation qui a provoqué cette croissance des profits. Bien sûr, cette flambée des prix et des profits est payée en définitive par les acheteurs d’automobiles, d’électroménager, etc.

Avec cet argent, ArcelorMittal rémunère grassement les actionnaires par des dividendes qui ont augmenté de 50 % depuis 2019. Il rachète en continu ses actions pour en faire monter le cours. Un nouvel achat de 1,4 milliard de dollars est ainsi prévu dans les mois qui viennent. Enfin, le trust se renforce encore en achetant pour des milliards de dollars une société de fer briqueté au Texas et l’entreprise sidérurgique CSP au Brésil. Le tout en bénéficiant des subventions d’État, en particulier pour « la production d’acier vert ».

Quant aux travailleurs qui produisent ces profits, ils n’ont eu en France que 2 % de plus sur leur salaire cette année et le sous-effectif est permanent dans les usines. De quoi semer une juste colère !

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