Hausse du smic : une aumône03/08/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/08/P3-3_Hausse_smic_et_prix_OK_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C74%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

Hausse du smic : une aumône

Illustration - une aumône

Le 1er août, le smic a été revalorisé de 2,01 %, réajustement automatique censé suivre l’inflation. Or les calculs faits par ­l’Insee sur la hausse des prix ne concernent qu’un certain nombre de produits et sont bien en dessous des augmentations subies par les classes populaires, à commencer par celles de la nourriture.

Selon les chiffres de France-Info, la pêche a vu son prix bondir de 25 % entre 2021 et 2022. Mis à part les oignons (- 14 %) et les carottes (- 3 %), les légumes ont été encore plus fortement touchés par les augmentations que les fruits : + 37 % pour le poivron vert, + 31 % pour la tomate en grappe, + 21 % pour les haricots verts, + 18 % pour la pomme de terre et le concombre, ou encore + 12 % pour l’aubergine. Aucun de ces produits n’appartient pourtant à la catégorie « produits de luxe ».

Le gouvernement, relayé par les médias, voudrait sans doute que les travailleurs applaudissent ! Avec ces augmentations, les smicards ne gagneront que 26,20 euros de plus par mois. Leur salaire s’élèvera ainsi à 1 329 euros net, un montant loin de permettre de faire face à toutes les dépenses.

Aujourd’hui, le salaire minimum devrait être d’au moins 2 000 euros, ce qui serait une réelle revalorisation, à condition qu’elle soit assortie d’une indexation des salaires sur les prix afin de faire face à l’inflation qui s’annonce déjà plus importante en septembre.

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