Énergie : leçons de morale gouvernementales27/07/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/07/2817.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Énergie : leçons de morale gouvernementales

Agnès Panier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, a annoncé dans le Journal du Dimanche du 23 juillet quelles seraient les premières mesures destinées à réduire la consommation énergétique.

Deux décrets sont en passe d’être publiés, concernant des pratiques de magasins qui, à l’en croire, choqueraient les Français. Le premier décret va généraliser l’interdiction des publicités lumineuses entre 1 heure et 6 heures du matin, sauf pour les gares et les aéroports, sous peine d’une amende de 1 500 euros. Sachant que, dans les villes petites et moyennes, les enseignes lumineuses sont plutôt l’exception, cette interdiction vise à tout prendre une petite minorité de magasins des grandes agglomérations, que les horaires d’interdiction ne gêneront guère.

Le second décret est dans la même veine : il interdit aux magasins d’avoir leur porte ouverte lorsque la climatisation fonctionne. L’amende serait alors de 750 euros. Lorsqu’un magasin installe un système de climatisation, ce n’est évidemment pas dans le but de refroidir la rue. Et quand on est un petit commerçant qui fait l’effort de refroidir (ou de chauffer en hiver) son magasin, cela occasionne suffisamment de frais supplémentaires pour ne pas avoir besoin d’en rajouter.

En s’en prenant aux commerces, la ministre reste dans l’axe de toutes les actions de ce gouvernement, qui ne voit les problèmes que par le petit bout de la lorgnette. Comme ses compères en politique, elle n’est pas avare de conseils moralisateurs donnés à la population, pour tenter de masquer l’inaction gouvernementale face au réchauffement climatique. Les industriels, qui sont pourtant de gros consommateurs d’énergie, échappent, eux, à ses platitudes. Le gouvernement estime qu’ils « optimisent leur consommation d’énergie depuis très longtemps » et que, de toute façon, il faut bien « protéger les chaînes de production » !

Partager