Fonderies du Poitou Ingrandes : après la Fonte, Renault lâche l’Alu20/07/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/07/2816.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Fonderies du Poitou Ingrandes : après la Fonte, Renault lâche l’Alu

Tout juste un an après la Fonderie-Fonte, la Fonderie du Poitou-Alu, près de Châtellerault dans la Vienne, en redressement judiciaire depuis avril 2021, vient aussi de fermer ses portes.

Cela laisse sur le carreau 280 travailleurs, sans parler des intérimaires, déjà renvoyés, et des sous-traitants. Ces travailleurs partent avec le minimum de compensation extra-légale promis par Renault (ceux de la Fonte l’ont touchée près d’un an après leur départ !).

Cette fonderie construite en 1981 par Renault a employé plus de 2 000 travailleurs. Renault en est resté jusqu’au bout le donneur d’ordres quasi exclusif, pour les carters à la Fonte et les culasses à l’Alu. Mais, depuis, l’usine a été séparée en deux entités, vendues et revendues successivement à une bonne demi-douzaine de repreneurs divers. Le dernier, à l’Alu, est le groupe Liberty, dont le patron est sous le coup de poursuites pour malversations financières.

Les travailleurs des Fonderies ont une longue histoire de luttes pour leurs salaires et leurs conditions de travail, la plus importante en 2011 où, après huit semaines de grève, ils ont fait ravaler à leur patron de l’époque, Montupet, sa volonté de baisser leurs salaires de 25 % !

Malgré cela, depuis l’annonce de la fermeture de la Fonte, il y a bientôt deux ans, l’activité des syndicalistes (CGT, FO et CGC) a surtout consisté à rechercher le soutien des ministres et élus de tous bords ou à proposer des projets industriels et rechercher de nouveaux clients censés sauver l’entreprise, ce dont ni Renault ni les patrons repreneurs des fonderies n’avaient que faire.

Au total, en un an, Renault a sacrifié 600 travailleurs, comme bien d’autres, sous le prétexte de la « transition énergétique » dont souffrirait tant l’industrie automobile. Mais ni les profits de Renault ni les dividendes des actionnaires n’en souffrent.

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