Aéroport de Roissy : le mouvement n’est pas fini12/07/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/07/2815.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Aéroport de Roissy : le mouvement n’est pas fini

Après plusieurs jours de grève, le 9 juin puis les 1er et 9 juillet, qui ont concerné tous les travailleurs de la plate-forme, la direction d’ADP a cherché à diviser le mouvement en cédant aux revendications d’une partie des travailleurs seulement.

Les nouveaux préavis de grève, déposés pour le 8 et le 9 juillet, ont poussé la direction d’ADP à proposer 200 euros aux pompiers, sous forme de prime. Pour le reste des travailleurs d’ADP, elle avançait une augmentation générale des salaires de 3 %, ainsi qu’une « prime fondante » qui s’applique à ceux qui touchent moins qu’en 2019, et compense juste la différence.

Lors de l’assemblée des pompiers, le 7 juillet, la direction de la CGT d’ADP s’est faite l’avocate de la signature et de la levée du préavis, argumentant qu’il ne serait pas possible d’obtenir plus. Les pompiers ont fini par voter majoritairement pour le protocole, mais une minorité importante voulait continuer la grève. Ce scénario s’est reproduit le lendemain devant une petite assemblée de grévistes ADP : le responsable CGT a vanté les propositions de la direction. Malgré le peu de votants, la CGT a entériné la fin de la grève en s’appuyant sur l’avis de ses syndiqués. Même si le vote pour la fin du mouvement l’a emporté, la conscience existe que ces mesures sont très loin de suffire.

Une nouvelle journée de grève était prévue à Roissy, le 13 juillet et à d’autres dates, chez Ryanair, Easyjet, Transavia, etc. La revendication d’une augmentation générale de 300 euros reste dans la tête de bien des travailleurs comme une nécessité face à la hausse des prix.

Il n’y a pas encore un vrai mouvement de grève à Roissy, mais chacun sent que les attaques vont continuer et que les prix vont encore augmenter. Les travailleurs ont vu qu’il était possible de dépasser les barrières imposées par les patrons, de se regrouper autour d’une revendication unique et de s’entendre quelque soit son statut. Rien n’est fini, tout commence au contraire.

Partager