Travailleurs sociaux : en colère et dans la rue29/06/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/06/2813.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Travailleurs sociaux : en colère et dans la rue

Le 31 mai, plusieurs milliers de travailleurs sociaux ont manifesté à Paris comme dans le reste de la France.

Suite aux précédentes mobilisations, le gouvernement promet d’élargir quelques mesures du Ségur : ce serait 183 euros de complément de traitement indiciaire pour ceux de la fonction publique, complément pouvant être supprimé ou réduit à tout moment !

Quant aux collègues du privé, cette prime reste soumise au bon vouloir des employeurs, qui se renvoient la balle entre associations et conseils départementaux, mettant une série de conditions préalables à son paiement. Dans certaines structures, comme à la Croix-Rouge, la prime est promise… mais toujours pas versée.

De plus, les travailleurs de l’entretien, des services techniques, des secteurs administratifs qui travaillent dans le social sont exclus de ces dernières mesures, ce qui est totalement injuste, et il y a de quoi renforcer la colère et le sentiment de mépris ressenti. Les syndicats CGT, FO et SUD ont refusé de signer l’accord, qualifié de « revalorisation en poudre de perlinpinpin » ! Comme le disait une travailleuse qui prend en charge les migrants à Roissy : comment bien s’occuper des autres, quand nous-mêmes, avec nos petites payes, avons du mal à assumer le bien-être de nos enfants ?

Les salaires sont bloqués depuis plus de dix ans, la charge de travail augmente avec les problèmes sociaux qui se multiplient tandis que les services sont en sous-effectif permanent. Dans certains secteurs comme la protection de l’enfance, celui-ci est si criant qu’il est fait appel à des intérimaires. Pourtant, tout le monde sait que le travail avec des enfants en difficulté nécessite une stabilité pour établir des liens de confiance.

Les travailleurs sociaux ont le sentiment de travailler dans l’urgence et de ne pas pouvoir assumer leurs fonctions de manière satisfaisante. Ils ressentent le mépris des directions et cela suscite de la colère. Il faut des embauches pérennes et, avec les prix qui flambent, une vraie augmentation de salaire, d’au moins 300 euros.

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