Transport aérien : été chaud dans les aéroports29/06/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/06/P14-2_Roissy_manif_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C23%2C800%2C473_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Transport aérien : été chaud dans les aéroports

Dans les aéroports, la reprise du trafic aérien sur fond de manque d’effectifs et de salaires trop bas suscite des grèves et des manifestations. À Roissy, après une première journée le 9 juin, une autre journée est programmée le 1er juillet.

Illustration - été chaud dans les aéroports

Entre-temps, une grève chez Ryanair a annulé la moitié des vols le dernier week-end de juin, certains pilotes d’Air France ou d’Easyjet sont mobilisés, une grève des pompiers d’aéroport touche Rennes et Lille. Les mêmes maux génèrent les mêmes résultats. D’autres aéroports, en Grande-Bretagne, Tunisie ou Israël, connaissent la même galère : des passagers sont partis sans leurs bagages, des vols ont dû être annulés ou des manifestations de mécontentement du personnel ou des passagers ont empêché des avions de décoller. Si la presse en a fait état, cela n’a pas changé grand-chose car le manque à gagner soucie plus les patrons du transport aérien que le sort des passagers et du personnel.

Fin mai, de violents incidents ont déjà eu lieu à l’aéroport d’Amsterdam Schiphol, les passagers débordant des files d’attente interminables. Là, devant les menaces de grève, les patrons ont cédé une prime de 5,25 euros brut de l’heure (7 à 800 euros par mois) de mai à septembre pour tout le personnel, des bagagistes au nettoyage en passant par l’accueil et la sûreté. Ensuite, ils auront 1,40 euro jusqu’à l’an prochain.

Chez ACNA à Roissy, qui assure le ménage des avions, lundi 16 juin, un débrayage massif d’une journée a suffi pour que le patron se sente obligé de manœuvrer. Les miettes proposées ne correspondent pas aux revendications mais ce recul est révélateur : des patrons craignent de devoir lâcher beaucoup si une grève éclate. D’autres mouvements ont eu lieu dans d’autres secteurs. Cela renforce l’idée qu’une grève pour obtenir une augmentation de 300 euros pour tous est possible et nécessaire.

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