Vallourec – Saint-Saulve : les patrons voyous ferment l’usine01/06/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/06/2809.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Vallourec – Saint-Saulve : les patrons voyous ferment l’usine

La multinationale Vallourec, qui a réalisé plus de 3 milliards de chiffre d’affaires, en hausse l’année passée, a annoncé 3 000 licenciements dans le monde, dont 250 dans le Nord.

Cela inclut entre autres la fermeture de la tuberie de Saint-Saulve.

Il y a encore dix ans, plus de 1 500 salariés y travaillaient, mais cette usine a été progressivement découpée et liquidée, au fil de plans de licenciements. Seuls une centaine sont encore présents, sans parler des sous-traitants, que personne ne compte.

L’État, actionnaire de Vallourec, et les collectivités territoriales ont été complices de chacune de ces opérations, n’hésitant pas à ouvrir le portefeuille pour arroser les patrons licencieurs, « plus de 700 millions », dénonce un maire voisin. Xavier Bertrand s’indigne dans une mise en scène qui lui est habituelle, affirmant qu’il « ne leur fait pas confiance », et va même demander des « explications » à l’État !

Les politiciens de gauche comme de droite se sont régulièrement succédé devant l’usine afin de jurer la main sur le cœur qu’ils la sauveraient. Les politiciens ne disposent en réalité d’aucun pouvoir, ils se prosternent même devant celui des actionnaires. Le PCF, lui, fait appel à la nouvelle Première ministre pour « sauver ce fleuron industriel. » Mais ce sont les travailleurs qu’il faut sauver. La mise en concurrence, les sacrifices imposés pour « éviter la fermeture » n’auront été que des prétextes pour les presser jusqu’à la fin.

Il n’y a aucune raison d’accepter de tels reculs, ni d’espérer dans les promesses des directeurs et des politiciens face aux calculs cyniques des actionnaires. Il faut leur imposer, quoi qu’il arrive, de continuer à payer les salaires des travailleurs aujourd’hui menacés.

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