Le racolage de l’extrême droite01/06/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/06/2809.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le racolage de l’extrême droite

Les affrontements à l’entrée du Stade de France lors du match Real-Liverpool ont rouvert les vannes des égouts de l’extrême droite.

Marine Le Pen a dénoncé « les voyous de la Seine-Saint-Denis, un département hors de contrôle en matière de sécurité ». Jordan Bardella a accusé ces « hordes sauvages (…) qui pourrissent systématiquement le moindre événement » et ont transformé la fête en une « humiliation mondiale ».

Zemmour y a vu la main « des syndicats de gauche toujours prompts à semer le désordre » par une grève du RER qui a mis en retard les supporters. Heureusement selon lui, des policiers « héroïques » sont finalement parvenus à « endiguer le tsunami des barbares », tous maghrébins d’origine, dont « la haine est attisée par les idéologues islamo-gauchistes ».

L’occasion était trop belle pour ces tristes personnages. Ils ne pouvaient pas se priver de déverser un florilège de mépris pour la population, de xénophobie emballée dans un vocabulaire outrancier ni de racoler des électeurs potentiels au nom du respect de l’ordre et d’un nationalisme franchouillard.

Si les supporters anglais ont échappé à leur vindicte, c’est seulement que le gouvernement, en la personne du ministre de l’Intérieur Darmanin et de son matraqueur en titre, le préfet Lallement, se sont eux-mêmes chargés de désigner l’ennemi héréditaire venu d’outre-Manche.

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