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Tours et Métropole : agents des collectivités en grève

Jeudi 5 mai le personnel de la ville de Tours et de Tours Métropole était en grève contre la suppression des congés d’ancienneté et pour l’augmentation du pouvoir d’achat.

agents des collectivités en grève

Les agents de la ville de Tours se sont retrouvés à 300 dans la cour de l’hôtel de ville. Le maire a finalement accepté de les rencontrer, tout fier du nouvel emballage avec lequel il espérait faire passer cette attaque, en parlant de travailler davantage pour récupérer des congés. Il s’est fait huer. Il a aussi tenté le coup des élections : avec une majorité de gauche lors des prochaines élections législatives, la loi des 1 607 heures serait retirée. Quel besoin de faire grève ? Là aussi les grévistes lui ont montré qu’ils n’étaient pas des naïfs.

Au même moment, au siège de la Métropole, 150 agents étaient rassemblés pour protester contre les mêmes attaques. Devant les représentants de la direction, une délégation de 35 grévistes a fait entendre leur volonté de ne pas accepter de reculs et au contraire d’obtenir une amélioration de leur pouvoir d’achat.

Les agents des deux collectivités s’étant ensuite retrouvés, la grève a été reconduite pour lundi 9 mai avec un point de ralliement commun au centre-ville, en se donnant ainsi le temps d’en rallier d’autres au mouvement. En particulier, les agents de la collecte des ordures ménagères du dépôt de Tours-Nord, en grève ce jour-là à 80 %, voulaient essayer d’entraîner leurs collègues des deux autres dépôts.

Lundi 9 mai, la journée des grévistes de Tours-Nord a donc commencé tôt. Trente agents se sont retrouvés à 5 heures au dépôt de Tours-Centre, rejoints par d’autres qui étaient à Tours-Sud. Pendant une heure, les grévistes ont discuté, ont donné des arguments à ceux qui n’avaient pas fait grève le jeudi précédent, et ils l’ont emporté ! La quasi-totalité du dépôt a finalement décidé de faire grève. Les agents en tenue de travail sont retournés se changer. Dans la foulée, les égoutiers qui embauchent juste à côté ont été entraînés eux aussi ! En tout, les grévistes étaient 100 une fois arrivés au dépôt de la Propreté urbaine. Ils n’ont alors pas eu beaucoup de mal à convaincre les agents de ce service de rejoindre le mouvement.

À 9 heures, entre 250 et 300 agents des deux collectivités se sont retrouvés sur la place du centre-ville, avant de partir en manifestation jusqu’au siège de la Métropole et de décider d’appeler à la grève le jeudi 12 mai. Mais le 10 mai, les grévistes de la collecte se sont retrouvés comme la veille à 5 heures tandis que les agents de la Propreté Urbaine décidaient de se mettre en grève le jour même sans attendre le 12.

Les grévistes revendiquent le maintien de leurs jours d’ancienneté et une augmentation de 300 euros, ainsi qu’une prime annuelle de 1 500 euros. Ils s’organisent pour aller voir leurs collègues d’autres secteurs comme les Parcs et jardins et les entraîner dans la grève, déterminés à tenir jusqu’à la journée du 12 où ils doivent se retrouver avec les agents de la ville de Tours.

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