SNCF – Dijon : la bonne voie, c’est la grève !11/05/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/05/LO2806.png.445x577_q85_box-2%2C0%2C694%2C896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF – Dijon : la bonne voie, c’est la grève !

À la brigade SNCF voie de Dijon, après deux samedis de nuit en grève en mars, trois collègues sur six, toujours en colère, ont de nouveau arrêté le travail quelques heures mi-avril, trois nuits de suite.

De peur que cela continue et que les chantiers ne se fassent pas, les chefs ont alors demandé à l’entreprise privée Dijonnaise DVF de venir en renfort pour les nuits suivantes. Ils ont dû venir de Lyon, finalement pour rien car la grève venait de s’arrêter.

La direction a alors décidé de refaire démarrer le travail de nuit à 20 h 45 au lieu de 21 h 30, redonnant par là-même la prime de panier repas de 15 euros qu’elle avait enlevée il y a deux ans. C’est donc une petite victoire d’équipe. Et fin avril, une autre équipe voie du Dijonnais, qui demandait elle aussi depuis des mois la prime de panier de 15 euros sur les semaines de nuit, se l’est vu accorder. Toute leur équipe s’était mise en grève, plantant trois chantiers avec leurs engins et deux entreprises privées. Leur chef d’équipe, venu aussitôt les voir, a alors pu entendre les salariés dire qu’ils n’en pouvaient plus de venir travailler sur des chantiers de nuit en se demandant ce qui allait encore leur arriver ou à côté de quels dangers ils allaient encore passer.

La désorganisation des chantiers ne fait que s’aggraver depuis des mois. Alors qu’on voit venir la privatisation à grands pas dans les services, tout se délite et la direction est dépassée. Les travailleurs se sont sentis plus qu’en droit de lui faire savoir que « trop c’est trop ! »

Si, au début, la grève a démarré sans qu’il y ait eu une entente entre les équipes, le climat a maintenant changé. Tout le monde se rend compte que les problèmes sont partout les mêmes. Et puis, il est tellement inhabituel de faire grève que chacun s’en faisait une montagne. Mais quand le chef a dit que la prime de 15 euros ne serait peut-être pas pérenne, les grévistes ont répondu que la grève, elle, le serait.

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